La Chirurgie esthétique en pleine opération de nettoyage en France

Source: http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/3301998/La-chirurgie-esthetique-en-pleine-oper

La réglementation fixée en 2005 se met peu à peu en place. Les établissements doivent désormais s’engager dans un processus garantissant la qualité et la sécurité des soins. Les patients devraient pouvoir y voir un peu plus clair.

Des victimes du Dr Maure aux prothèses mammaires défectueuses, en passant par la clinique capillaire de Lyon, les scandales en matière de chirurgie ou de médecine esthétique font régulièrement la « Une », donnant le sentiment que ces pratiques échappent à tout contrôle.

Si c’est encore vrai pour la médecine esthétique, la chirurgie, elle, est désormais mieux encadrée grâce à plusieurs textes législatifs : la loi du 4 mars 2002, deux décrets de juillet 2005 et une circulaire de décembre 2005. « En 2005, on est reparti de zéro et toutes les structures ont dû redemander une autorisation auprès du préfet de Région », explique Michèle Lenoir-Salfati, chef du service de la certification à la Haute autorité de Santé (HAS). Pour obtenir cette autorisation, il faut répondre à des critères administratifs, en ressources humaines (professionnels en nombre suffisant et dotés des diplômes correspondants aux pratiques), en sécurité opératoire (bloc, salle de réveil)… Certains établissements ont essuyé des refus et dû fermer. Délivrée pour cinq ans, cette autorisation reste soumise à une visite de conformité. Puis la structure doit s’engager dans une « procédure de certification » par la HAS, label qui garantit une certaine qualité et sécurité des soins. Cette procédure est obligatoire pour voir son autorisation renouvelée au bout de cinq ans. L’objectif est notamment de pouvoir apporter aux patients la même sécurité dans les établissements entièrement dédiés à la chirurgie esthétique – où ont eu lieu la plupart des dérapages – que dans n’importe quel établissement de soins. A ce jour, en France, 27 de ces structures – qui porteront désormais le nom d’installations autonomes de chirurgie esthétique – sont « engagées dans une procédure de certification ». Les premiers résultats définitifs de certification devraient être publiés en juillet sur le site de la HAS (www.has-sante.fr) qui espère avoir évalué tous les établissements à la fin de l’année.

Les patients doivent aussi s’assurer que le chirurgien qui va les opérer dispose des diplômes nécessaires, ce qui est possible sur le site de l’Ordre des médecins (www.conseil-national.medecin.fr). Un praticien diplômé en « chirurgie plastique, réparatrice et esthétique » – ils sont une trentaine dans le Rhône – peut pratiquer toutes les interventions esthétiques ; les autres chirurgiens doivent se limiter à leur spécialité anatomique : par exemple un ophtalmologiste peut effectuer une réduction de paupières mais pas faire de lifting du visage. Contrairement à la chirurgie réparatrice, les opérations de chirurgie purement esthétique ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Le praticien doit présenter un devis détaillé (honoraires, actes, anesthésie…) au patient, l’informer des risques de l’opération et lui laisser un délai de 15 jours.

retard

Source: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201006/15/01-4290167-chirurgie-esthetique-des-regles-plus-serrees-imposees.php

Le Collège des médecins du Québec (CMQ) entend encadrer de façon plus serrée la chirurgie esthétique. D’ici un an, les médecins qui pratiquent des actes ou de la chirurgie esthétiques auront l’obligation de fournir de l’information sur la nature et le nombre de leurs interventions ainsi que de signaler les incidents et les accidents qui surviennent.

Dans la même veine, le Collège s’est aussi engagé mardi à créer un répertoire public des activités médicales de nature esthétique ainsi qu’un guide à l’intention des médecins. Ce guide insistera sur l’importance d’obtenir un consentement «libre et éclairé» des patients et précisera la formation nécessaire pour les différentes techniques esthétiques.«Avec le culte de la beauté, on en est arrivé à presque banaliser ce type de médecine. Pourtant, il y a du ménage à faire, a résumé en point de presse le Dr Yves Lamontagne, président-directeur général du CMQ. Il faut donc savoir quels médecins en font et qui fait quoi.»

Pour en venir à ces mesures, le Collège des médecins a créé un groupe de travail qui, pendant deux ans, a consulté plusieurs fédérations et associations de médecins, de même que l’avocat Jean-Pierre Ménard, de l’Association pour la protection médicale. Le groupe a ensuite formulé sept grandes recommandations.

Laser et lumière pulsée

Certaines de ces recommandations visent expressément les professionnels qui utilisent des lasers et de la lumière intense pulsée (LIP) à des fins esthétiques. On compte demander au gouvernement de rendre obligatoire une formation pour utiliser la LIP.

Le Collège des médecins entend de plus demander à l’Office des professions du Québec de faire modifier le Code des professions pour s’assurer que les techniciens opérateurs de laser se limitent à l’épilation. On désire enfin que la profession soit rattachée à un ordre professionnel et que les techniciens adhèrent à une assurance responsabilité.

Présent à l’annonce du Collège des médecins, le Dr Gilles Beauregard, président de l’Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique, s’est dit déçu qu’on ne limite pas la pratique de la chirurgie aux médecins spécialisés dans le domaine.

«Il ne viendrait pas à l’idée de permettre à un orthopédiste de procéder à une opération cardiaque, illustre le Dr Beauregard. C’est la base du problème. Des omnipraticiens font de la chirurgie sans détenir la formation.»

Plus de mordant

Conscient du phénomène, le Dr Yves Robert, secrétaire du CMQ, estime que la création des cliniques médicales spécialisées (CMS), avec permis obligatoire sous la supervision d’un directeur médical, réglera une partie du problème. Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, qui avait émis des recommandations en 2008, souhaite que le Collège donne plus de mordant à ses règles en obligeant les médecins à faire remplir un consentement écrit et en fournissant l’information complète sur les produits.

«De nombreuses femmes ne savent pas, par exemple, que les prothèses mammaires peuvent éclater sous n’importe quel genre de pression, explique Lise Goulet, agente de liaison du Réseau. Actuellement, on fonctionne par la pensée magique lorsqu’il est question de chirurgie esthétique, mais il ne faut pas oublier que ce type de médecine est souvent une business très lucrative.»

* * *

FORTE HAUSSE DE POPULARITÉ

Il n’y a pas de statistiques officielles au Québec sur le nombre d’interventions de chirurgie esthétique. Selon les dernières données de l’American Society of Plastic Surgeons, on connaîtrait depuis 2000 une augmentation de 48% il se serait pratiqué pour 11 millions d’interventions pratiquées par ses membres.

Le mardi 20 avril 2010 déjeuner à thème à partir de 12 heures
au GRAND HOTEL KEMPINSKI
19, quai du Mont-Blanc1201 Genève

La Beauté, comment la conserver?

Débat animé par
Barbara POLLA

Avec la participation de
Dr Navid ALIZADEH
Spécialiste FMH en chirurgie plastique

Réservation obligatoire:

CONVERGENCE

  • Colette CELLERIN
    colette.cellerin@hotmail.com
  • Geraldine DUNOYER-MONTERO
    g.dunoyer@sunrise.ch
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Patiente avant traitement
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Patiente après traitement

Théoriquement, nous disposons d’une palette de traitements, parmi lesquelles on peut citer:

  1. Les lotions dépigmentantes
  2. Les peeling
  3. Les lasers et les lumières pulsées

– Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, notamment:

  1. Du type de tâche, c’est à dire son l’étiologie, sa localisation, sa profondeur et son extension
  2. Des facteurs liés au/à la patient(e): ses préférences, les pathologies associées (rides, perte de l’élasticité cutanée).

– Mais, il faut également savoir que ces traitements ne sont pas toujours à la hauteur des espoirs. Il est parfois nécessaire d’avoir de la patience. Il est donc essentiel, avant le traitement, d’informer les patients sur les chances de succès.

– Trois exemples de situations typiques et les traitements préconisés sont exposés ci-dessous.

Dans le cas typique d’une jeune femme présentant des tâches solaires d’apparition récente (voir l’exemple 1), nous proposons un traitement combiné à base de lotions dépigmentantes que nous préparons et de peeling, superficiel ou moyen, spécifiques contre les tâches. Il s’agit là d’un traitement qui a les avantages suivants:

  1. Peu ou pas d’effet secondaire
  2. Pas d’eviction sociale
  3. Les patients participent activement au traitement
  4. Peu/pas d’inconfort durant le traitement
  5. Efficacité quand les patients sont bien sélectionnés
  6. Le coût financier est raisonnable

Parmi les désavantages de ce dernier, il faut citer la durée qui peut être de plusieurs semaines de traitement à domicile avec les lotions dépigmentantes accompagné d’un à plusieurs peeling.

– Chez les patients d’âge plus mûrs, présentant des tâches au niveau des mains ou du décolleté, la lumière pulsée donnent de bon résultats (elle peut être parfois combinée au peeling pour le décolleté).

– Enfin, pour les patients qui présentent des tâches associées à des rides, le peeling moyen, voire profond, peut être proposé.

– En conclusion, plus que tout autres traitements esthétiques, les traitements anti-tâches devraient être personnalisés. Les patients doivent comprendre leur pathologie et les raisons pour lesquelles un traitement est proposé afin d’être motivés.

Un nouveau site d’information français sur la chirurgie plastique a vu le jour récemment. Je le recommande à toute personne intéressée par notre spécialité de s’y rendre. Des entretiens filmés de véritables chirugiens plastiques, manifestement passionnés, donnent une qualité certaine à ce site. Son adresse est http://www.ma-beaute.info/.

Sans-titre

De nombreux patients que nous recevons en consultation de chirurgie esthétique sont animés par des réflexions paradoxales. D’un côté, la culpabilité de s’adonner à une activité considérée vaine. Mais également, l’impression désagréable qu’il faut être « mince, jeune, beau et en forme pour réussir sa vie relationnelle et professionnelle » (I. Quérval).

Toutefois, une récente évolution des mentalités, dont les causes sont multiples, vient contrebalancer tout ceci. Tout d’abord, les progrès des traitements esthétiques ont fait reculer le taux de complication et permettent d’obtenir des résultats plus naturels, ce qui rassure les patients. Par ailleurs, la prise de conscience du fait que prendre soin de son corps, comme de son esprit, améliore la qualité de vie.

Le corps n’est donc plus considéré comme une simple enveloppe, mais comme une interface indispensable à l’épanouissement individuel. Dans ce sens, s’occuper de son corps est une tendance qui se confirme comme celle de l’allongement de la durée de vie; deux phénomènes qui sont étroitement liés. « Le corps n’est plus subi ; il est rationnel, voulu, créé, libéré des aléas de la nature et du hasard » (I. Quérval)

*tiré de la prodigieuse révolution des corps d’I Quérval

Avec l’âge, de nombreux patients se plaignent d’apparition lente de joues creuses. Mais ce phénomène peut se manifester de manière relativement rapide, par exemple, suite à une grossesse ou une perte de poids importante. Les joues creuses donnent un air fatigué, un regard triste et dur. Heureusement, le remplissage des joues creuses est un des traitements les plus satisfaisants de la médecine esthétique, aussi bien pour le patient que pour le médecin. Le patient se sent immédiatement transformé, embellit, radieux. Le remplissage peut se faire avec plusieurs type de produits qui sont:

1. L’acide hyaluronique: comme par exemple Voluma, Restylane SubQ

2. La graisse autologue

L’injection ne se fait pas dans le derme (comme pour le traitement des rides ou des sillons), mais en profondeur du derme, ce qui donne des résultats très naturels et stables dans le temps. Il faut une à deux séances espacées de 15 jours pour obtenir un résultat satisfaisant avec l’acide hyaluronique. Le résultat reste ainsi stable pendant environ 12 à 18 mois. Avec le lipofilling, 2 à 3 séances, espacées de 3 à 6 mois sont nécessaires pour obtenir un bon résultat. Dans ce cas, le résultat est permanent.

En dehors du remplissage en tant que tel, l’injection de graisse au niveau des joues permet également et de manière non négligeable une amélioration de la texture et du teint de la peau avec une diminution des tâches pigmentaires. J’ai également pu observé ces changements, mais peut être à moindre mesure, avec l’acide hyaluronique.
On peut bien sûr combiner le traitement des joues avec le traitement des autres parties du visage qui manquent du volume, comme le menton par exemple.

Il faut noter que d’autres produits intéressants existent sur le marché, comme le Sculptra. En raison du risque faible, de la reproductibilité et de la qualité des résultats, je préfère utiliser l’acide hyluronique ou la graisse.

Je souhaiterais faire part de la bonne surprise que j’ai en ce moment par l’utilisation d’un nouvel acide hyaluronique injectable européen (dont je ne donnerai pas la marque ici). L’innovation est que ce dernier contient un anesthésiant efficace au moment de l’injection. Au départ sceptique face à toute nouveauté dans ce domaine, j’ai vite reconnu la qualité de ce cocktail. L’injection de ce nouveau produit est plus confortable pour les patients, à tel point que je ne demande plus à ces derniers d’appliquer une crème anesthésiante avant la consultation. De plus, ces crèmes anesthésiantes provoquent une tuméfaction de la région traitée, et donc rendent probablement plus difficile l’évaluation de la quantité de produit injectable nécessaire. La qualité de ce nouvel acide hyaluronique est également excellente et sa durée de vie est comparable aux autres produits sur le marché (environ 6 mois). La gamme permet de traiter les rides superficielles, profondes et d’augmenter le volume des lèvres, des joues et des pommettes.

Cependant, l’injection de graisse reste, à mon avis, le traitement de choix dans ce domaine; comme je l’ai déjà expliqué un peu plus bas dans ce blog.

Dans ma pratique 3 groupes d’injectables différents avec des indications d’utilisation différentes sont utilisés:

  1. L’acide hyaluronique, avec une durée de vie d’environ 6 mois et un risque de complication faible (rare cas d’inflammation ou d’allergie toujours réversible), est pour moi le meilleur matériel résorbable et celui que j’utilise le plus. Il existe de nombreux produits commercialisés, certains produits sont supérieurs en qualité (restyane, juvederm par exemple) à d’autres. Par conséquent, demandez à votre praticien quel produit il utilise.
  2. Les matériaux lentement résorbables dont les chirurgiens plastiques se méfient encore. De nombreux produits sortent chaque année des laboratoires et il n’est pas toujours facile de faire la part des choses. Le risque d’inflammation après leur injection existe et leur durée de vie longue (jusqu’à 2 ans) fait que l’inflammation pourait persister pendant tout ce laps de temps. Mais, certains de ces produits utilisés sur des milliers de cas ont démontré empiriquement leur qualité et l’on peut dorénavant les intégrer dans notre pratique. Ces produits sont en général utilisés chez des patients qui ne veulent pas revenir tout les 6 mois pour un traitement à base d’acide hyaluronique.
  3. Le lipofilling, est une technique de plus en plus utilisée en chirurgie plastique. Elle permet d’augmenter le volume (par exemple des joues, des lèvres), atténuer les dépressions (par exemple des sillons nasogéniens). On peut même dans de cas bien sélectionnés augmenter des volumes plus importants comme celui des seins.

    Les avantages majeurs du lipofilling sont:

    • utilisation du matériel biologique (comme une greffe), donc le risque de rejet ou de granulome inflammatoire est nul
    • la prise de greffe est permanente
    • la graisse donne un aspect très naturel au site traité

    Mais, il existe des désavantages à cette technique:

    • Technique nécessitant une phase de prélèvement et de préparation qui allonge le temps d’intervention.
    • le résultat est effectivement permanant mais parfois partiel et il faut avoir recours à une deuxième voire une troisième sessions de lipofilling pour obtenir un résultat satisfaisant.
    • le coût financier est plus important
  4. Matériel non résorbable synthétique. Personnellement, je n’utilise pas ce groupe de produit car le risque de rejet, d’inflammation permanente ou de migration est significatif avec les produits actuellement sur le marché. L’avenir pourrait être différent.

En conclusion, tous les produits du groupe 1 à 3 ont une place dans notre arsenal thérapeutique. Mais c’est à la suite d’une discussion et une explication précise que l’on peut opter pour l’un ou l’autre. La décision finale , comme pour tout traitement esthétique, doit se prendre en commun accord entre le chirurgien et le patient.

On appelle vulgairement cellulite l’aspect irrégulier et inesthétique de la peau (cellulite non-infectieuse). En médecine, « celullite » est également le nom donné à une infection bactérienne des tissus graisseux sous la peau dont on ne parlera pas ici (cellulite infectieuse).

L’hypothèse la plus probable est que la celullite non-infectieuse soit causée par l’amincissement du derme (couche profonde de la peau) apparaissant avec l’âge associé à l’augmentation du dépôt de graisse sous la peau. Les travées fibreuses entre les lobules graisseux ont des connections à la peau; avec l’augmentation des dépôts graisseux ces travées sont distendues, ce qui provoquent l’aspect irrégulier en creux et bosse de la peau (aspect capitonné). L’amincissement du derme aggrave ce phénomène. Ces travées fibreuses sont surtout présentes au niveau des fesses et des cuisses où le phenomène est le plus gênant.

Le traitement de la cellulite est difficile. La lipoaspiration diminue les dépôts graisseux mais n’améliore pas l’amincissement du derme. La lipolyse permet d’obtenir les mêmes resultats que la lipoaspiration mais de manière plus limitée et moins invasive. Le drainage lymphatique peut améliorer dans certains cas l’aspect de la peau, mais pas toujours de manière irréversible. Dans les cas graves avec un excès cutané, le lift des fesses et cuisses peuvent améliorer ce problème. Mais, il faut associer ces traitements à une hygiène alimentaire et de l’exercice physique régulier.

L’endermologie, peut améliorer le drainage lymphatique et donne dans certains cas des résultats favorables, mais réversibles avec l’arrêt du traitement. La mésothérapie, permet une améloration de la texture de la peau mais cet effet est également réversible à l’arrêt du traitement. Ces deux derniers nouveaux traitements doivent encore démontrés leur efficacité à long terme. Enfin, les crèmes vendues sur le marché n’ont pour la plupart pas été le sujet d’étude scientifique et n’ont donc pas démontré leur efficacité.